Après la saint Valentin, pouvez-vous affirmer que votre compagnon/compagne, vous accompagne ?
Quelle force a l’amour lorsqu’il est tourné uniquement vers soi ?
Est-ce une finalité d’être heureux si nos proches, nos voisins, nos amis sont dans la souffrance ? N’est-ce pas un élan naturel que de vouloir leur porter aide, que de développer la bienveillance et la compassion ?
Je m’imagine mal assurer au monde que je suis nage dans le bonheur, alors que que la Monde vacille, les gens se font la guerre au lieux de prosterner la paix, les inégalités s’accentuent et l’aveuglement écologique met à mal notre jolie planète etc. La joie n’existe que si elle est partagée. Pour autant, oui, nous avons besoin d’apprendre à veiller sur nous-même, non pas pour nous isoler davantage, mais pour prendre soin, pour aider nos prochains, pour que nos actions contribuent à minimiser la souffrance autour de nous.
C’est le chemin d’une vie. Mais pouvoir regarder en arrière et se réjouir de nos enfants à qui on a consacré tant de temps, de notre compagnon, de notre compagne que nous avons su soutenir, de nos amis et aussi d’inconnus que nous avons aidés tout au long de notre existence, alors oui. Cette générosité renforce l’estime que l’on peut avoir de soi.
Alors oublions ces croyances limitantes qui nous disent que prendre soin de soi et égoïste, et fait perdre du temps à tous. Nous avons tous des façons différentes d’aimer et d’être aimé.
Pour certains, les paroles, les mots d’amour font du bien à l’âme. Quoi de plus doux que de lire, ou d’entendre des mots d’amour. Pour d’autres, ces mots d’amour ne sont que des paroles, du bla-bla. Ils préfèrent les actes. “J’ai été touché que tu viennes me chercher à la sortie de mon rendez-vous, je me suis senti soutenu.” Pour d’autres encore, ce sont les cadeaux qui sont des marques d’amour. Quelle plénitude que de savoir que l’être que l’on chérit a pris soin de nous commander ce livre dont nous lui avions parlé. Il m’offre cette écharpe et je vois bien qu’il a pris le temps de la choisir délicatement, aucun doute, il me connaît bien. Pour d’autres enfin, ce ne sont pas tant les mots ou les actes, ni même les objets qui témoignent de l’amour, mais la qualité de présence. Une qualité d’écoute inconditionnelle, une écoute qui ne juge pas, ne solutionne pas, ne ramène pas à soi, une véritable écoute !
Je vous encourage à vous questionner avec votre compagnon, votre compagne, vos enfants, ou vos amis autour de ce rituel : “Comment m’aimes-tu”.
Description du rituel :
Ce rituel est simple et peut être pratiqué en couple ou en famille. Prenez de quoi écrire. Chacun d’entre vous rédige trois situations pour lesquelles son cœur a été le plus touché par l’autre. “J’ai été touché que tu m’aides à faire mes devoirs”, “J’ai été touché de ton écoute mardi soir”, “J’ai été touché que tu ne me juges pas dans telle situation”. Puis chacun rédige trois situations pour lesquelles il a l’impression d’avoir touché l’autre. “Je crois que tu as vraiment apprécié que j’aille chercher des croissants dimanche”, “J’imagine que tu as été touché par ce bracelet que je t’ai offert”. Puis comparez entre vous les situations pour lesquelles vous croyez que l’autre a été touché et celles pour lesquelles vous avez été touché. Ce rituel est une magnifique opportunité pour chacun de partager les façons dont il aime être aimé !
Alors dites-le avec des fleurs, avec des mots, avec de la présence, mais aimez !
* Ce rituel est inspiré du dernier livre d’Arnaud Riou : La Puissance des rituels.